L' image de la femme tunisienne d'hier et d'aujourd'hui : 1890-1955 (période coloniale)

The image of Tunisian women between 1890 and 1955

• Auteur / Autrice : Colette Barrouk Sarfati
• Direction : Ephraïm Riveline
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Études hébraïques
• Date : Soutenance en 2004
• Etablissement(s) : Paris 8

Mots clés

Mots clés contrôlés

Droits des femmes

Tunisie

Juives

Protectorats

Résumé

1890 : la femme tunisienne juive n’était pas différente de sa voisine musulmane. Elles s’habillaient à l’orientale toutes les deux jusqu’en 1930 environ. Elles étaient dans un état d’infériorité, privées de droits économiques, dépendantes de l’homme : père, mari ou fils. Les Juifs vivaient dans un quartier, la Hara, entassés dans des conditions d’hygiène désastreuses. Le protectorat français leur accorde le droit d’habiter hors du ghetto. Le foyer, les enfants, la cuisine tiennent une place importante chez la femme juive tunisienne, l’hospitalité, le maintien des traditions, la célébration des évènements tels que naissances, mariages ou deuils qui réunissent le groupe restent le point essentiel de l’esprit tunisien. Les juifs tunisiens parlaient le judéo-arabe, mais la langue française, grâce à l’ouverture des écoles laïques sera adoptée progressivement. De 1890 à 1950, la femme tunisienne est transportée vers le monde moderne, influencée par le colonisateur français, elle connaît l’Emancipation

In 1890, Tunisian Jewish and Muslim women were very much alike. Until 1930, they were even wearing the same Oriental and Arabic clothing. Jewish women were kept in a state of economical dependency. Belonging to the Man: father, husband or son, they would marry their brother in law should they become widows. Jews had to live in their own ghetto - the Hara - where living conditions were more than precarious due to the lack of hygiene. Later, the French built better housing in the European part of town and let them leave the Hara. At home, raising children and cooking are very important to the Tunisian Jewish woman. Hospitality and traditions such as birth, wedding or mourning which gather the family together are also the woman’s domain. Tunisian Jews spoke Judean-Arabic but French is becoming widely spoken due to co-educational schools. Between 1890 and 1950, Tunisian women are changing together with the world around, under the influence of French colonisers they open to the world and discover Emancipation.