Le sortilège espagnol : Barbey d'Aurevilly
Auteur / Autrice : | Eric Hendrycks |
Direction : | Patrick Wald Lasowski |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langues et littératures françaises |
Date : | Soutenance en 2004 |
Etablissement(s) : | Paris 8 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le dialogue de Barbey avec l’Espagne ressemble à celui de deux amants. Fait de mille détails inexprimés, de sous-entendus, c’est un soupir, un spasme, un râle d’agonie. Tentons de crocheter le maléfice qui emprisonne Barbey à l’Espagne. Subir l’envoûtement de l’Espagne, c’est subir la charge du taureau. Qu’en est-il de la confrontation de Barbey avec la fougueuse Vellini ? Le sortilège s’organise autour de la corrida, et la trilogie Ouest peut être appréhendée comme un spectacle tauromachique. Il convient de cerner les modalités de l’hispanisme aurevillien. Ce que Barbey a obtenu, c’est une vibration, un halo de l’événement. L’usage du castillan n’est-il pas constitutif, et à quel degré, d’une Espagne barbeyenne ? Mais l’essentiel est la « restance », ce qui n’entre dans aucune classe connue. Le paradoxe du sortilège espagnol réside dans la coexistence de signes fascinants et un dispositif voué à les maîtriser. L’Espagne de Barbey n’est nulle part parce qu’on la respire partout.