Ironies romantiques : Schlegel - Stendhal
Auteur / Autrice : | Marie de Gandt |
Direction : | Jacques Neefs |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature française |
Date : | Soutenance en 2004 |
Etablissement(s) : | Paris 8 |
Mots clés
Résumé
À Iéna, dans les années 1800 Schlegel définit une ironie romantique qui serait le principe de la littérature. Elle est devenue le synonyme de « l’absolu littéraire » à la fin du XXe siècle. Sous les héritages critiques, les textes de Schlegel révèlent une autre version de l’ironie romantique, et, partant, de la modernité. Le romantisme retrouve une inscription dans l’Histoire et dans l’espace de la pensée européenne. La philosophie de Iéna a construit l’ironie contre l’esprit des Lumières. En France, Stendhal cherche un comique romantique. La fin du rire d’Ancien Régime a fait naître un comique triste, marque d’un sujet moderne divisé. Dans ses romans, Stendhal a joué des représentations de l’ironie et pratiqué une ironie narrative singulière pour faire de l’œuvre romanesque une forme-sujet qui puisse traverser le temps et recréer une communauté idéale. L’ironie romantique nomme la représentation du sujet et du monde par laquelle le roman constitue la forme de la pensée.