État, pouvoir et stratégies de développement au Burkina Faso (1947-1997)
Auteur / Autrice : | Zacharia Bandaogo |
Direction : | Catherine Coquery-Vidrovitch |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Lettres, sciences humaines et sociales |
Date : | Soutenance en 2004 |
Etablissement(s) : | Paris 7 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L'objet de cette étude est de montrer la place et le rôle de l'État dans les politiques de développement. Tout au plus l'auteur s'attache à montrer pourquoi le Burkina Faso qui est considéré par les analystes actuels comme l'un des meilleurs élèves du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale reste pourtant classé parmi les pays les plus pauvres du monde. Les stratégies de développement mises en place depuis la reconstitution de l'État colonial (1947) visent à éradiquer la pauvreté et à rattraper le retard accusé par rapport aux autres colonies sur le plan économique et social. De 1947 jusqu'à nos jours les hommes politiques vont se succéder au chevet de l'État pour appliquer des stratégies dans le but d'améliorer les conditions de vie des populations. Les faits marquants de leur action sont à l'origine de profonds bouleversements dans ce qu'il est convenu d'appeler aujourd'hui le ''Pays des hommes intègres''. Les avatars de l'État, la problématique de la démocratie et du développement forcent à observer l'évolution économique, sociale et politique du pays dans un champ chronologique marqué par trois périodes. La première phase (1947-1957) présente le bilan d'une décennie de ''mise en valeur'' terme développementaliste propre à cette époque. La deuxième période (1958-1983) analyse les ressorts socio-économiques de la politique de développement après l'ère coloniale. L'irruption d'un groupe de jeunes militaires aux idées radicales sur la scène politique est à l'origine du changement d'appellation du pays qui, de Haute-Volta, devient Burkina Faso en 1984. L'avènement de la révolution, sa défection après l'assassinat du président Sankara pour une ''rectification'', le glissement vers un régime libéral, l'ouverture au multipartisme et aux institutions de Bretton Woods s'inscrivent dans la volonté des hommes au pouvoir de mettre en place de nouvelles stratégies pour un meilleur développement. La dernière partie (1983-1997) montre les bouleversements de cette mutation dans la vie des populations.