Synaptogénèse et plasticité neuromusculaire : conséquences de l'activation du récepteur de la thrombine, PAR-1
Auteur / Autrice : | Brice Faraut |
Direction : | Daniel Hantaï |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Pharmacie. Neurobiologie |
Date : | Soutenance en 2004 |
Etablissement(s) : | Paris 5 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale du Médicament (....-2009Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université Paris Descartes. Faculté de pharmacie de Paris (....-2019) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La thrombine est une protéase à sérine qui régule de multiples fonctions cellulaires en activant spécifiquement par clivage protéolytique une famille de récepteurs (PARs) couplés aux protéines G. Le récepteur PAR-1 de la thrombine ainsi que son inhibiteur, la protéase nexine-1, sont tous deux exprimés par la cellule musculaire au cours de la formation de la jonction neuromusculaire (JNM). Nous avons alors émis l'hypothèse que la thrombine était impliquée dans la formation et la plasticité de la jonction neuromusculaire. Nous montrons dans des myotubes in vitro que la thrombine en activant PAR-1 diminue l'expression du récepteur de l'acétylcholine (RACh) alors qu'à l'inverse son inhibiteur spécifique, l'hirudine, augmente son expression. Cet effet de la thrombine emprunte une voie de signalisation intracellulaire impliquant des signaux calciques dépendants du récepteur à l'IP3. Puis, dans des co-cultures neurone-muscle, nous montrons que la thrombine via PAR-1, diminue la taille des contacts neuromusculaires alors qu'à l'inverse, l'hirudine augmente celle-ci. Nous avons alors analysé l'expression du récepteur tyrosine-kinase spécifique du muscle, MuSK, dont l'activation induit l'agrégation du RACh dépendante de la rapsyne ainsi que d'autres protéines post-synaptiques au cours de la formation des contacts neuromusculaires. Alors que l'expression de la rapsyne n'est pas modifiée, celle de MuSK est diminuée en présence de thrombine. En conclusion, ce travail a permis de montrer l'existence d'une voie de régulation de l'expression du RACh par la thrombine et de modifications importantes de la synaptogenèse neuromusculaire lorsque les niveaux d'expression de MuSK et du RACh sont diminués par la thrombine. Récemment, des mutations dans le gène du récepteur MuSK ont été identifiées par notre équipe pour la première fois dans une pathologie neuromusculaire humaine. Pour en vérifier le caractère pathogène, nous avons effectué des expériences d'expression par la cellule musculaire de ces mutations et avons montré leurs répercussions sur la synaptogénèse neuromusculaire in vitro. Nous montrons qu'une mutation faux-sens du domaine intracellulaire de MuSK diminue la transcription du gène de la sous-unité e du RACh et induit une croissance axonale exubérante dans les co-cultures neurone-myotubes. L'ensemble de ces données contribue à une meilleure compréhension des mécanismes impliqués dans la formation et la maintenance de la jonction neuromusculaire.