Jean Chrysostome : Homélies sur la Genèse (I à X), introduction, traduction et notes
Auteur / Autrice : | Cyrille Crepey, Jean Chrysostome |
Direction : | Monique Alexandre |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire des religions |
Date : | Soutenance en 2004 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Jury : | Président / Présidente : Olivier Munnich |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Noël Guinot, Bernard Pouderon |
Résumé
Les Homélies sur la Genèse de Jean Chrysostome sont un commentaire, en forme d'homélies, du livre de la Genèse. Cette thèse propose une traduction des homélies I à X, portant sur le premier récit de la création (Gn 1 1-2 3). La traduction est munie d'une annotation qui l'éclaire sur le plan de l'exégèse — par la mise en perspective du commentaire chrysostomien avec le reste de la tradition exégétique — de la spiritualité, des realia, des parallèles chrysostomiens, et accompagnée d'indices (scripturaire, des noms propres, de mots grecs). Elle est précédée d'une introduction, dont le premier chapitre présente ces homélies et discute la question de leur datation, finalement fixée en 388. Le deuxième chapitre, consacré à l'exégèse, en analyse les clefs : son littéralisme, caractéristique de la tradition antiochienne, dont on dégage les fondements, les principes et la méthode, et le recours au concept de condescendance divine dans l'Écriture, contrepoids du littéralisme ; et expose les enseignements qui s'en dégagent, doctrinaux et spirituels. Un troisième chapitre, portant sur la pastorale, analyse d'abord les moyens qu'elle met en œuvre : la condescendance du pasteur, qui se traduit par l'exploitation des motivations humaines des fidèles et par la référence aux réalités familières à ces derniers, son engagement rhétorique, et l'attention qu'il porte à la réception du discours ; ensuite le message servi par cette pastorale. Celui-ci réside à la fois dans une défense de l'orthodoxie et dans un appel vigoureux à la mise en pratique de la foi chrétienne, en particulier par l'exercice de la charité. La thèse conclut sur les paradoxes du réalisme chrysostomien.