L'"époque " de la finitude après l'achèvement de la métaphysique selon Nietzsche et Heidegger
Auteur / Autrice : | Jérôme Audran |
Direction : | Jean-Luc Marion |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance en 2004 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Mots clés
Résumé
La métaphysique demeure incapable de penser la finitude parce qu'elle envisage l'homme d'emblée comme une négativité par rapport à Celui qui le dépasse infiniment – Premier Moteur, Substance, causa sui, etc. Avec Nietzsche et Heidegger, ce rapport s'inverse et la finitude est éclairée positivement parce qu'elle devient première dans l'ordre des " choses ", à la fois ontologiquement et chronologiquement. Finitude et solitude définissent désormais les lois ontologiquement législatrices de la nature humaine. C'est l'abandon du logoV au profit d'une langue " poé(ma)tique " qui permet d'abord d'articuler ce " renversement ", ce " saut ", ce " tournant " dans et de la pensée. Avec la finitude cependant, sont dévoilées des " expériences de partage ", qui introduisent paradoxalement une rupture de finitude. Cette transcendance renouvelée impose une réflexion qui se situe en deçà du principe d'individuation, et que Nietzsche et Heidegger récapitulent respectivement sous les notions de " Sacré " et de " Dionysiaque ".