Tardofranquismo, Etat et institutions : données et enjeux du discours politico-juridique (1959-1969)
Auteur / Autrice : | Serge Buj |
Direction : | Michel Ralle |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études ibériques |
Date : | Soutenance en 2004 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Résumé
Pendant les années soixante, la dictature franquiste semble a bout de souffle. Des projets de réforme pour l'après Franco se mettent en place. Les acteurs de ce débat qui s'instaure sont tout d'abord les institutions du régime, mais aussi les divers groupes d'opposants qui, a l'intérieur du pays ou a l'extérieur, projettent les contours d'un état démocratique futur. Il s'agit de fixer les conditions du changement et le contour des institutions futures de l'Etat. Le régime propose des réformes qui visent à ne pas changer la nature de l'Etat autoritaire. Les oppositions cherchent à permettre à l'Espagne de recouvrer les libertés fondamentales et des institutions qui respecteraient les conditions suivantes:constitution écrite et consensuelle, garantie des libertés fondamentales, suffrage universel uninominal, séparation des pouvoirs, contrôle de la fonction exécutive. Les acteurs de ce débat qui s'instaure sont les marges du régime (réformateurs souhaitant une ouverture a l'Europe), les opposants de l'intérieur qui surgissent dans les espaces étroits de dialogue. Ils seront en contact permanent avec l'opposition de l'exil, celle des partis, aux attitudes diverses. L'université, l'église et les revues leur permettront, dans des conditions difficiles de censure et de répression des idées de développer des projets convergeant graduellement vers une action politique pour le changement et la rupture. Le rôle des enseignants de droit politique (a travers leurs manuels, leurs articles), celui de revues (cuadernos para el dialogo, serra d'or ou, a partir de 1965, ruedo iberico) seront fondamentaux. Leurs débats constitueront le fonds des choix politiques de la transition.