Sens et enjeux des concepts de simplicité et de complexité dans la musique à la fin du XXe siècle
Auteur / Autrice : | Nicolas Darbon |
Direction : | Danièle Pistone |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Musicologie |
Date : | Soutenance en 2004 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Résumé
Comment définir les concepts de simplicité et de complexité au regard de la création musicale savante (dans la mesure où on peut les séparer) ? Deux courants musicaux ont émergé à la fin du XXe siècle : la Nouvelle Simplicité (Die Neue Einfachheit) en Allemagne et la Nouvelle Complexité (The New Complexity) en Grande Bretagne. Ils traduisent un problème esthétique qui s'étend au-delà de ces aires géographiques. Ils cernent des poétiques générales et se manifestent dans le champ de la communication humaine et divine. Mais ces définitions traditionnelles de surface semblent insuffisantes, comme les montrent les musiques issues des théories scientifiques du chaos et de la complexité. Ce qu'on appelle aujourd'hui la Complexité - telle que présentée par Edgar Morin -, réside essentiellement dans notre regard ; le réel est complexe et résiste au rationalisme. Pour comprendre la réalité complexe de la musique postmoderne, il s'agit donc d'appliquer en musicologie les méthodes et les démarches des théories de la complexité. Trois approches sont alors proposées sur trois niveaux : éco-cybernétique (une œuvre pour piano d'Olivier Messiaen), herméneutique (la pensée musicale de Horacio Vaggione issue de l'électroacoustique) et systémique (le genre complexe de l'opéra postmoderne). Par conséquent, cette thèse montre le renversement d'une '' définition '' vers une autre, à l'image d'un changement de paradigme, dans l'objet de son étude mais également dans ses méthodes pour l'approcher.