Un siècle de sculpture et de mobilier religieux: les églises marseillaises et aixoises au XVIIIe siècle
Auteur / Autrice : | Émilie Roffidal-Motte |
Direction : | Alain Mérot |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire de l'art |
Date : | Soutenance en 2004 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Résumé
Cette thèse, à partir d'un cadre géographique et temporel clair-les villes de Marseille et d'Aix au XVIII siècle-développe des questions qui intéressent l'histoire de la sculpture et des formes. Les oeuvres sont tout d'abord abordées sous l'angle de la commande, pour déterminer les obligations juridiques, les types de besoin et les aspirations des clients. La recherche fréquente de fonds, par la mise en place d'emprunts, de placements financiers, d'échanges ou de loteries, et surtout l'intervention des municipalités, constitue des particularismes à prendre en compte dans le processus de création des oeuvres. L'étude des modes de financement, tout comme le déroulement de la commande, permettent de préciser les rapports entre les différents acteurs, ainsi que la place de l'artiste, qu'il soit menuisier, sculpteur, marbrier ou architecte, intervenant dans le procesus de création (dessin, maquette ou réalisation). La définition de leur milieu permet de déterminer les mécanismes de la transmission et de l'information et de mettre en avant le déplacement de la formation, et des pratiques du travail, vers de nouvelles organisations (école, académie) qui renouvellent et élargissent les anciens réseaux. L'étude des matériaux, des formes, et des emplacements choisis, révèle la logique interne des oeuvres, ainsi que la cohérence de leur système de représentation. Elle permet également, sous l'éclairage d'une pensée à la fois théologique et esthétique, de déterminer une tentative de remise en ordre de l'espace acclesial, ainsi que les réponses qui y sont apportées.