L'évolution des représentations de la ville du Caire dans la littérature égyptienne moderne et contemporaine
Auteur / Autrice : | Dīnā Ḥišmat |
Direction : | Heidi Toelle |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langues, civilisations et sociétés orientales |
Date : | Soutenance en 2004 |
Etablissement(s) : | Paris 3 |
Mots clés
Résumé
Nous avons analysé la représentation du Caire dans six romans et nouvelles égyptiens: Zukâk al-Midakk, L'Impasse du Mortier de Naguib Mahfouz (1947), al-Naddâha, La Sirène, de Yûsif Idrîs (1969), °Asâfîr al-Nîl, Les oiseaux du Nil d'Ibrâhîm Aslân (1999), Lusûs Mutakâ°îdûn, Voleurs à la retraite, de Hamdî Abu Gulayl (2002), Hilyûbûlîs, Héliopolis, de Mayy al-Talmîsanî (2000) et Kanûn al-Wirâtha, La loi de l'hérédité, de Yâsir °Abd al-Latîf (2002). Alors que la représentation de la ville dans les deux premières œuvres se définit par la mise en antagonisme de deux univers, ville ancienne et moderne pour Zukâk al-Midakk, univers rural et urbain pour al-Naddâha (Première Partie: L'Ilinx de la ville ou la poétique des antagonismes), elle évolue dans les œuvres postérieures. Ainsi les espaces à forte immigration rurale dans la ville sont représentés de manière différente dans °Asâfîr al-Nîl et Lusûs Mutakâ°idûn (Deuxième partie: la ruralisation de la ville). Alors qu'il y a une certaine symbiose entre univers rural et urbain dans °Asâfîr al-Nîl, ce n'est pas le cas dans Lusûs Mutakâ°idûn, où la banlieue habitée par des immigrés d'origine rurale est représentée comme un ghetto. Dans les dernières œuvres analysées, il ne s'agit plus de deux univers en opposition (Troisième partie: le repli sur la banlieue refuge). Dans Hilyûbûlîs il y a un effritement de l'espace et dans Kânûn al-Wirâtha, une multitude de contradictions. Les différences entre ces représentations peuvent être expliquées à la fois par l'évolution urbaine de la ville du Caire (introduction) et la place de chaque écrivain dans le champ littéraire égyptien.