Intertextualités dans Le miroir des limbes I, Antimémoires d'André Malraux
Auteur / Autrice : | Annette Schnabel |
Direction : | Jacques Lecarme |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature et civilisation françaises |
Date : | Soutenance en 2004 |
Etablissement(s) : | Paris 3 |
Mots clés
Résumé
Après un tour d'horizon de terminologie linguistique, nous avons étudié dans l'ordre la position du Miroir des limbes I, Antimémoires par rapport au genre des Mémoires et des textes plus ou moins autobiographiques, quoique parfois nettement à la charnière entre le roman et l'autobiographie. Dans un deuxième temps, il a été question du jeu de l'hypertexte et de l'hypotexte, c'est-à-dire des prolongations apportées à certains romans ou essais (Les Noyers de l'Altenburg, la trilogie asiatique) que Malraux reprend dans ses Antimémoires ('' autotextualité ''). Dans un troisième temps, nous avons étudié la permutation du dire intertextuel - le discours d'autrui - et les effets de citation. A notre avis, la problématique du dialogisme est d'une part liée à la conception qu'a Malraux et de la mort et de l'histoire et d'autre part directement aux instances d'énonciation. Il nous semble que Malraux fait - par le biais de ses personnages - '' dialoguer les lobes de son cerveau ''. Lors de cette recherche, il s'est avéré que la permutation du dire intertextuel est avant tout d'ordre autotextuel parce que l'intertextualité tend à se résoudre en autotextualité. L'idée de confrontation, déjà chère à Malraux dans les années vingt, régit sa façon particulière - la manière Malraux - d'aborder et l'art (le Musée imaginaire) et la littérature (la Bibliothèque intérieure). De ce côté-là, Malraux semble bien être à la charnière entre la critique des sources et l'intertextualité au sens moderne.