Gouvernement d'entreprise et structure actionnariale en France
Auteur / Autrice : | Peter Harbula |
Direction : | Gérard Békerman |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de gestion |
Date : | Soutenance en 2004 |
Etablissement(s) : | Paris 2 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette thèse a pour sujet l'analyse de l'interaction entre la structure de l'actionnariat des entreprises et la qualité du système de gouvernement d'entreprise (" corporate governance ") à travers l'exemple de la France. La thèse débute en une présentation rapide des bases théoriques du gouvernement d'entreprises et de l'évolution du système français dans les dernières décennies. Suit ensuite une série d'analyses empiriques sur des thèmes ayant un lien étroit avec le gouvernement d'entreprises, en fonction de trois principaux critères: protection des minoritaires, contrôle du management et transposition des intérêts des actionnaires dans les décisions de la direction. Enfin, la thèse se termine par l'analyse théorique des particularités de la structure d'actionnariat rencontrées lors des analyses empiriques. L'un des principaux axes d'analyse de la thèse est l'impact des différentes structures actionnariales sur le gouvernement d'entreprises et notamment l'actionnariat " noyau dur ". La structure de l'actionnariat se révèle être l'un critère d'appréciation très significatif du gouvernement d'entreprises et notamment la gouvernance " noyau dur " revêt une importance particulière. Ceci se retrouve à travers l'analyse de la prime de vote, qui est également un élément permettant d'apprécier la qualité du gouvernement d'entreprise dans un pays. De même, cette même notion se retrouve dans la cadre de l'analyse de la théorie des free cash flow de Jensen [1986], induisant que le gouvernement d'entreprise est un élément important dans la politique d'investissements des entreprises et donc influence de manière significative l'équilibre macroéconomique. La structure d'actionnariat permet aussi d'analyser sous un vecteur additionnel la performance des entreprises françaises et de constater une sous-performance de certaines catégories d'entreprises, tout comme d'analyser le lien entre le niveau de participation des actionnaires de référence et de performance des entreprises. Cependant, une structure de gouvernance " noyau dur " n'est pas nécessairement néfaste pour le gouvernement d'entreprise d'un point de vue théorique. Cet en effet l'application pratique d'une telle structure en France qui explique les résultats empiriques obtenus.