Les lahars du volcan du Cantal (France) : stratigraphie, sédimentologie, chronologie de mise en place et rôle dans l'évolution géomorphologique d'un strato-volcan et de ses piémonts

Lahars from the Cantal volcano (France) : stratigraphy, sedimentology, emplacement chronology and implication in the geomorphologic evolution of a stratovolcano and its associated piedmonts

• Auteur / Autrice : David Huguet
• Direction : Jeannine Raffy
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Géographie physique
• Date : Soutenance en 2004
• Etablissement(s) : Paris 1

Mots clés

Mots clés contrôlés

Piémonts

Géomorphologie

Cantal (France)

France

Lahars

Résumé

L'étude des dépôts de lahars cantaliens (10-6,5 Ma) devait parvenir à une reconstitution partielle des phases de construction et destruction du strato-volcan. Les lahars cantaliens (280 km2, 9 km3) résultent du remaniement des dépôts pyroclastiques engendrés durant les phases de reconstruction du volcan. Principalement mis en place au toit des dépôts d'avalanche de débris (AvD), ces lahars post-éruptifs ont été initiés peu de temps après les déstabilisations de flancs. Les données lithostratigraphiques et géochronologiques ont permis d'identifier sept générations de lahars : ''Faillitoux'' et ''Confolens'', regroupées sous l'expression de ''complexe conglomératique inférieur'' correspondent à la première phase de ~croissance et d'érosion du volcan (>9 Ma) ; Entre 8 et 6. 7 Ma, les générations ''Apchon'', ''Alberoche/Chavanon'', ''Salers'', ''Thiézac'', ''Curebourse'' et de ''l'Impradine'' (?) (du ''complexe conglomératique supérieur''), générées durant une seconde phase de reconstruction du strato-cône, se mettent en place au toit des dépôts AvD. Après 8 Ma, l'accumulation conjointe de dépôts AvD, de lahars et de pyroclastites a permis la construction de cônes d'épandage (2500 km2) qui ont régularisé une paléo-morphologie composée de vallées faiblement encaissées et de plateaux. Cette paléo-morphologie était davantage marquée près du strato-cône où la lithologie composée de trachyandésites et de formations bréchiques favorisait une érosion différentielle. Dans les parties externes du piémont, ces différences structurales s'atténuent et ne subsistent plus que des lambeaux épars de paléosurface d'aplanissement antérieure à la phase volcanique recouverts de dépôts AvD résiduels.