Destruction et reconstruction des identités au travail en Argentine : la privatisation d'ENTel 1990-2002
Auteur / Autrice : | Damian Pierbattisti |
Direction : | Bruno Lautier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences sociales. Sociologie |
Date : | Soutenance en 2004 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Mots clés
Résumé
Le processus de privatisations des entreprises publiques en Argentine marque un point d'inflexion dans l'histoire économique et sociale du pays. La particularité du cas argentin est que la même identité politique, le péronisme, va construire la notion d'Etat de bien-être dans les années 40 et puis va la détruire pendant les années 90. Ce travail analyse en profondeur las changements des identités au travail à partir de la privatisation de l'Entreprise Nationale de Télécommunications (ENTel). L'axe empirique de cette étude va concerner, à l'intérieur de l'espace de travail, un affrontement très particulier. Celui-ci sera sagement utilisé par l'entreprise pour imposer une nouvelle identité au travail: ''anciens travailleurs contre nouveaux travailleurs''. Le cadre théorique de cette thèse suppose un nouveau défi pour comprendre pourquoi nous considérons l'espace de travail comme un dispositif de pouvoir dans le sens de Michel Foucault. Le dispositif de pouvoir, où l'on retrouve l'obéissance aux ordres ainsi que la négation de la souffrance, a une place fondamentale dans lei fonctionnement de la nouvelle entreprise capitaliste.