Militants catholiques en politique : la nouvelle UDF
Auteur / Autrice : | Julien Fretel |
Direction : | Jacques Lagroye |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Science politique |
Date : | Soutenance en 2004 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Mots clés
Résumé
Longtemps, on a défini l'UDF comme un " parti de notables ". Cette typologie, pourtant, ne rend qu'imparfaitement compte des spécificités de cette organisation. En croisant l'approche sociétale et l'approche organisationnelle des partis politiques, on voit que le parti centriste est bien plus complexe qu'il n'y paraît. Tant l'identité de ses adhérents, marqués par une forte culture catholique et par le refus de tout forme d'enrégimentement, que la trajectoire de ses élus, caractérisée par un passé de militant dans le champ associatif, expliquent pourquoi ses frontières sont poreuses. Aussi, sa faiblesse bureaucratique et son caractère fortement décentralisé nous éclairent sur les raisons pour lesquelles le centrisme en France est traversé par de multiples crises. La candidature de François Bayrou à l'élection présidentielle de 2002 et le départ de nombreux élus centristes vers l'UMP qui a suivi, doivent être compris dès lors comme la conséquence du caractère " ingouvernable " de cette institution partisane.