Thèse soutenue

Etude de l'interaction entre la toxine binaire de Bacillus sphaericus et son récepteur chez le moustique Culex pipiens

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Auteur / Autrice : Yannick Pauchet
Direction : David Pauron
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Aspects moléculaires et cellulaires de la biologie
Date : Soutenance en 2004
Etablissement(s) : Nice
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la vie et de la santé (Nice ; 1992-....)

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Certaines bactéries du genre Bacillus sont utilisées comme bio-insecticides car elles produisent des toxines entomopathogènes. La toxine binaire (Bin) de Bacillus sphaericus possède une forte activité larvicide sur le moustique Culex pipiens vecteur d'agents infectieux responsables de maladies comme les filarioses ou la fièvre '' West Nile ''. La spécificité de Bin dépend de la présence d'un récepteur, nommé Cpm1, au niveau de la bordure en brosse des cellules épithéliales de l'intestin moyen des larves de Culex. Le développement de phénomènes de résistance à Bin justifie la nécessité de connaître le mode d'action de cette toxine afin de pouvoir déterminer la ou les étapes à laquelle se rapporte un mécanisme de résistance donné. Je me suis attaché à analyser l'expression de Cpm1 par transfection stable dans les lignées cellulaires d'insecte Sf9 et de mammifère MDCK. J'ai montré que Cpm1 est une a-glucosidase ancrée à la membrane plasmique de ces deux types cellulaires par GPI. Son affinité pour Bin est similaire à celle observée sur les cellules épithéliales des larves de moustiques sensibles. Une modification de la perméabilité de la membrane plasmique aux ions induite par Bin a été mise en évidence par des expériences d'électrophysiologie sur les cellules MDCK exprimant Cpm1. L'analyse de la séquence de l'allèle de cpm1 présent chez 2 souches résistantes à Bin a révélé la présence de mutations responsables de l'altération de l'interaction toxine/récepteur. Chez la souche BP, l'apparition d'une mutation stop aux 2/3 de la séquence entraîne la perte de la protéine Cpm1. Chez la souche GEO, il y a raccourcissement de l'extrémité C-terminale de Cpm1 d'une douzaine d'acides aminés. Cette forme tronquée n'est plus ancrée à la membrane plasmique mais est sécrétée dans le milieu extra-cellulaire, indiquant la perte de l'ancrage GPI.