Modifications des glycannes et infection HIV : conséquences physiopathologiques
Auteur / Autrice : | Marion Lanteri |
Direction : | Jean-Claude Lefebvre |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Aspects moléculaires et cellulaires de la biologie |
Date : | Soutenance en 2004 |
Etablissement(s) : | Nice |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de la vie et de la santé (Nice ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université de Nice-Sophia Antipolis. Faculté des sciences |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Les cellules infectées par le virus HIV-1 présentent des modifications de glycosylation caractérisées par un défaut de greffe d’acides sialiques terminateurs de chaînes glycanniques ainsi que par un allongement de ces dernières par des structures poly-N-acétyllactosamines (poly-LacNAc). Ces modifications ont été observées sur les glycoprotéines CD43 et CD45 fortement O-glycosylées et largement majoritaires à la surface des lymphocytes Y. Les lymphocytes T issus des lignées CEM infectées par le virus HIV-1 (CEMLAI/NP) ainsi que les PBL de patients HIV+ présentant une hyposialylation et des structures lactosamines et poly-LacNAc plus nombreuses qu’à la normale. Ces structures constituent le ligand préférentiel de la galectine-1, lectine endogène ayant, entre autres, un rôle immunorégulateur important. L’effet de la galectine-1 a été testé sur les CEMLAI/NP et les PBL de patients HIV+ : une déplétion cellulaire importante specifique de la liaison de la galectine-1, dose-dépendante, et corrélée au niveau d’expression des cores 2 0-glycanniques hyposialylés et allongés en poly-LacNAc. La mort des cellules bystanders, beaucoup plus importante que celle des cellules réellement infectées, semble pouvoir être attribuée à l’activation chronique du système immunitaire. Les lymphocytes sans cesse activés présentent dans ce contexte infectieux des modifications glycanniques favorables à la liaison de la galectine-1. Cette lectine participerait ainsi aux mécanismes d’entrée en phase SIDA.