Les illusions de l'écriture ou La crise de la représentation dans l'œuvre romanesque de Jules Barbey d'Aurevilly
Auteur / Autrice : | Alice de Georges-Metral |
Direction : | Jean-Marie Seillan |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature française |
Date : | Soutenance en 2004 |
Etablissement(s) : | Nice |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre transdisciplinaire d'épistémologie de la littérature (Nice2003-2012) |
autre partenaire : Université de Nice. UFR des lettres, arts et sciences humaines |
Résumé
La lecture de Jules Barbey d'Aurevilly laisse une impression constante, celle d'une écriture qui, sous des formes variables, refuse de donner la clef verrouillant le sens. A ses yeux, le XIXe siècle est un temps d'égarements idéologiques où fleurissent les idéaux de la République. Issu de la Révolution qui a affaibli la notion de sacré, le monde contemporain lui apparaît comme une période où s'effondre tout ce qui pouvait fonder sa signification. Le siècle oscille entre fourvoiement et vacuité. Ces deux interprétations de l'Histoire offrent à l'écriture romanesque deux configurations majeures. La première est le renversement des attentes du lecteur, créées par le texte mais toujours déçues ; la deuxième est la mise en relief d'une absence. L'une et l'autre se retrouvent au niveau de l'inscription des valeurs morales dans les récits. Ce sont ensuite les identités génériques, les structures narratologiques et les descriptions qui sont déconstruites par le texte. Enfin, présents au cœur de la syntaxe et des figures de style, les jeux de déconstruction et d'escamotage remontent à la source même de la production romanesque pour que, de manière irrévocable, l'écriture se fasse illusion.