Le droit international public et les peuples nomades
Auteur / Autrice : | Marco Moretti |
Direction : | Louis Balmond |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Droit international public |
Date : | Soutenance en 2004 |
Etablissement(s) : | Nice |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Institut du droit de la paix et du développement (Nice) |
Mots clés
Résumé
Entre le XVIe et le milieu du xixe siècle, la personnalité juridique internationale et la souveraineté des peuples nomades étaient reconnues par les auteurs publicistes et par les Etats dans leur relations avec ces peuples. A cette époque les principes qui réglaient les relations entre les nations étaient différents de principes actuels et découlaient, au plus haut degré, d'une loi de nature universelle. Selon ces principes, toutes les sociétés ayant une organisation politique et sociale étaient considérées comme égales en droit et souveraines sans considération pour la forme et le niveau de développement de cette organisation. Vers le milieu du XIXe siècle, toutefois, les principes naturalistes sont abandonnés et un nouveau concept, positif, du droit international public s'affirme, selon lequel ce droit devait être considéré comme un droit découlant exclusivement des relations entre Etats. La personnalité juridique et la souveraineté des entités politiques qui ne s'étaient pas constituées en Etats, comme les peuples nomades, n'étaient plus reconnues par le droit international public. A la fin de la seconde guerre mondiale, dans le cadre du système de protection des droits de l'homme, les droits collectifs et la personnalité juridique distincte de certaines entités politiques non étatiques, comme les peuples qui luttent pour l'autodétermination, les minorités et les peuples indigènes ont été reconnus par les droit international public. C'est dans le contexte de la protection de ces collectivités que les peuples nomades reviennent aujourd'hui sur la scène internationale et sont protégés par le droit international public.