Pierre Guyotat, la littérature et la loi
Auteur / Autrice : | Valérian Lallement |
Direction : | Françoise Susini-Anastopoulos |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature française |
Date : | Soutenance en 2004 |
Etablissement(s) : | Nancy 2 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette thèse envisage les relations de la littérature et de la loi (juridique, critique et symbolique) dans l'œuvre de Pierre Guyotat. La loi, lorsqu'elle interdit (Eden), dissimule ceci qu'elle ne peut formuler que par ce geste : un acte fondateur, qui aurait donné naissance à la loi et à la langue. La fantasmagorie de la mise en prostitution, moteur des transformations de la langue, apparaît comme l'envers du meurtre primitif et affecte la fonction représentatrice. La transformation de la fonction de représenter extrait la langue de son lien avec la faute. Au lieu que la métaphore a pour objet la réconciliation, la '' langue nouvelle '' reproduit les effets de la punition et en établit la positivité : c'est '' Babel heureuse ''. Au lieu que la réconciliation inscrit la faute comme impardonnable, les procédés de la confusion, refusant le pardon, envisagent la punition comme la chance de la langue - chance d'écrire, loin de la révolte ou de la dette, hors la légalité.