Paul Valéry : " Poïétique " e diffidenza dei linguaggi
Auteur / Autrice : | Angela Ciancimino |
Direction : | Serge Bourjea, Delia Gambelli |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature française |
Date : | Soutenance en 2004 |
Etablissement(s) : | Montpellier 3 en cotutelle avec Università degli studi La Sapienza (Rome) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le lieu natal de la pensée valéryenne ne fut pas seulement cet “horizon dangereux de l'évidence” (Bonnefoy) sur lequel se découpe l'image d'un poète de la forme, consacré par l'Académie Française et le Collège de France. Le sol de sa volonté fut une contradiction, comme l'avoue l'ego scriptor des Cahiers. Des extrêmes apparaissent secrètement dans le miroir déformant de ce document où, pour se voir, la pensée ne cesse de se confronter, dans la défiance, aux langages. Un écart est ainsi construit, qui sépare l'interminable analyse du fonctionnement de l'esprit, du travail littéraire proprement dit. Pour Valéry l'origine comme les fins de l'écriture reposent sur la nécessité d'une perte. C'est dans le labeur incessant d'un écrire, qui constitue les Cahiers en œuvre majeure, que la volonté de rigueur dans l'art laisse place à la force et aux charmes du Mélange. Sous le pouvoir de l'esprit valéryen, en un entier paradoxe, tout lieu de pensée et de composition se fait désir de non-écriture.