Thèse soutenue

Réinventer un ''genre'' : l'Hymne dans la poésie française de la Renaissance

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Auteur / Autrice : Nicolas Lombart
Direction : François Roudaut
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature française
Date : Soutenance en 2004
Etablissement(s) : Montpellier 3

Résumé

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L'hymne, spécialement consacré à la louange divine dans la poésie païenne antique ou chrétienne ecclésiastique, constitue avec l'ode ou le cantique l'un des grands genres lyriques de l'éloge dans la poésie française du XVIe siècle. Mais par son abondance et son hétérogénéité, le corpus hymnique présente deux difficultés : l'hymne français peut adopter toutes les formes possibles (strophiques ou non, longues ou courtes. . . ) et célébrer une grande diversité d'objets, religieux (divinité olympienne, occasion liturgique, notion chrétienne. . . ) ou non (lieu, abstraction profane, événement. . . ). Si le définition historique de l'hymne ne pose aucun problème -''les hymnes sont des louanges chantées de dieu'' affirme sainr Augustin, une définition reprise par les humanistes à propos des hymnes grecs -, c'est bien l'extension problématique du champ de la louange divine qu'il faut interroger à propos du corpus français. Loin de définir une ''essence'' du genre, la thèse propose l'étude pragmatique d'un large corpus de pièces françaises dans le but d'élargir une typologie de l'hymnographie française renaissante, considérée comme l'acclimatation originale d'un double héritage poétique, païen et chrétien. Trois parties étudient cette 'réinvention'' de l'hymne : sa lente émergence entre 1500 et 1549 dans ses formes traditionnelles ecclésiastiques ; sa réappropriation par la Brigade entre 1550 et 1556 (depuis ses espèces pagano-antiques jusqu'aux hymnes ''naturels'' ronsardiens) ; ses multiples récupérations militantes (politiques et religieuses) entre les années 1560 et la fin du règne de Henri IV.