Effets de l'hypocrétine, des facteurs génétiques et de l'âge sur les états de veille et de sommeil : apports de la narcolepsie
Auteur / Autrice : | Yves Dauvilliers |
Direction : | Christian Préfaut, Mehdi Tafti |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Cbs2. Physiologie |
Date : | Soutenance en 2004 |
Etablissement(s) : | Montpellier 1 |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université de Montpellier I. Faculté de médecine (1969-2014) |
Mots clés
Résumé
La complexite de la regulation de la veille et du sommeil normal et pathologique implique la presence de facteurs environnementaux et genetiques qui commencent a etre apprehendes pour ces derniers. La narcolepsie est une maladie modele pour comprendre la dysregulation de ces mecanismes en recherchant notamment des facteurs genetiques predisposant a cette affection et a la severite de son phenotype. Nous avons entrepris une etude sur le role de l'hypocretine-1 dans differentes formes cliniques d'hypersomnie. Des taux bas d'hypocretine-1 dans le liquide cephalo-rachidien s'averent tres specifiques et tres sensibles de la narcolepsie sporadique avec cataplexie et hla dqb1*0602 positif. Une autre etude realisee sur une paire de jumelles monozygotes, hla dqb1*0602 positifs, discordantes pour la narcolepsie et pour le taux d'hypocretine demontrait que l'hypofonctionnement des neurones hypocretinergiques etait lie a un processus acquis et non congenital dans cette affection. Nous avons poursuivi ces etudes sur le plan genetique en rapportant un dimorphisme sexuel ainsi qu'un important effet du genotype fonctionnel de la catechol-o-methyltransferase sur la severite de la narcolepsie avec un effet de ce genotype sur la reponse au traitement de la somnolence diurne par le modafinil. Nous avons ensuite rapporte une liaison genetique significative sur le bras long du chromosome 21 avec un unique haplotype partage par tous les individus atteints dans une famille etendue de narcoleptiques. Ensuite, nous avons etudie les effets de l'age sur le phenotype narcolepsie en objectivant tout d'abord une distribution bimodale de l'age de debut avec un effet sur le phenotype et sur les apparentes atteints dans les cas a debut precoce. De plus, nous avons precise les effets de l'age lors du diagnostic de la narcolepsie en retrouvant une diminution progressive du nombre d'endormissements en sommeil paradoxal et une augmentation progressive de la latence du sommeil diurne avec l'age, remettant ainsi en question les criteres diagnostiques actuellement utilises.