Thèse soutenue

Bases de données et systèmes à base de connaissances en systématique : application aux Gadiformes (Actinopterygii : Teleostei)

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Auteur / Autrice : Nicolas Bailly
Direction : François Jean Meunier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie
Date : Soutenance en 2004
Etablissement(s) : Paris, Muséum national d'histoire naturelle
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la nature et de l'Homme - Évolution et écologie (Paris)
Jury : Président / Présidente : François Jean Meunier
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Philippe Labat, Eric Chenin, Jean-Claude Hureau
Rapporteurs / Rapporteuses : Régine Vignes-Lebbe, Daniel Pauly

Résumé

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Le présent travail montre que : a) il faut clairement différencier les outils nécessaires aux systématiciens dans leur travail quotidien de ceux dont ils peuvent se servir pour diffuser leurs résultats aux chercheurs d'autres disciplines, ou au grand public. B) les outils actuels sont peu opérationnels pour la recherche en Systématique car les structures de données sous-jacentes ne permettent pas de " manipuler " les objets du monde et les concepts définis, avec la même rigueur intellectuelle. C) à l'inverse, si la Systématique met en jeu tout un corpus de concepts et de méthodes développés au cours des ans, elle ne sait pas les définir précisément de manière formelle, ce qui rend très difficile la réalisation d'outils informatiques adaptés. Il faut donc mettre en place : a) des définitions précises de la Systématique se situant à plusieurs niveaux de discours : la Systématique en tant que 1) résultats à produire pour la société, 2) science au sein de la Biologie, 3) buts conjoncturels à atteindre en fonction de l'état d'avancement des connaissances et des développements conceptuels et méthodologiques. Il est suggéré que ce dernier type de définition devrait rester interne à la Systématique. B) des définitions formelles des objets du monde et des concepts associés (organisme, individu, spécimen, sémaphoronte, holomorphe, population, espèce, taxon) ; des concepts nomenclaturaux et taxonomiques. C) des structures de données correspondantes et utilisables par les SGBD relationnels actuels avec comme exemple l'ordre des Gadiformes. D) une " modélisation " du travail du systématicien. En conclusion, la tâche majeure de la Biologie fondamentale du 21ème siècle est de mathématiser ses concepts, soit avec des outils anciens, soit avec de nouveaux outils adaptés. Cet effort est bien sur nécessaire pour développer les outils informatiques ad hoc mais aussi, dans le but plus général de formaliser la communication entre chercheurs, le langage naturel devant servir seulement à expliquer les notions des concepts et leurs définitions formelles.