Thèse soutenue

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Auteur / Autrice : Karin Peyer
Direction : Philippe Taquet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Paléontologie
Date : Soutenance en 2004
Etablissement(s) : Paris, Muséum national d'histoire naturelle
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la nature et de l'Homme - Évolution et écologie (Paris ; 1995-....)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Philippe Janvier, Ronan Allain
Rapporteur / Rapporteuse : Kevin Padian, Dale Russell

Mots clés

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Résumé

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Les compsognathides sont représentés dans les sédiments du Jurassique supérieur et du Crétacé inférieur d'Europe, de Chine, de Mongolie et d'Amérique du Sud. Actuellement, le genre Compsognathus inclut C. Longipes et C. Corallestris. Une réévaluation du Compsognathus de Canjuers (France) nous fournit, grâce à de nouvelles données crâniennes et postcrâniennes, une information cruciale pour une meilleure compréhension du genre Compsognathus et de l'estimation phylogénétique des Coelurosauria basaux et des Compsognathidae. Le Compsognathus français est quasiment complet et, comme tous les compsognathides, il a une main courte et spécialisée, des épines neurales dorsales en forme d'éventail, un pied pubien non étendu antérieurement et ne possède pas de fenêtre mandibulaire. De plus, l'architecture de son squelette ressemble fortement à celle des coelurosaures non-spécialisés. Les caractères anatomiques révélés chez le Compsognathus bavarois sont quasiment identiques à ceux du spécimen de Canjuers. Les différences peuvent être attribuées à des stades ontogénétiques différents des deux spécimens. Par conséquent, cette étude soutient que C. Corallestris est un synonyme “junior” de Compsognathus longipes. A partir de propres observations et de données déjà publiées, la matrice de données pour l'analyse phylogénétique est composée de 30 taxons terminaux et 347 caractères. L'enracinement a été fait par comparaison avec des extra-groupes composés des genres Herrerasaurus et Coelophysis. L'analyse phylogénétique au niveau espèce montre que le groupe des Compsognathidae est monophylétique près de la base des Maniraptoriformes et plus dérivé que les Ornithomimosauria. Le consensus strict, résultant de deux arbres parcimonieux, a 917 pas, un indice de cohérence de 0,47 et un indice de rétention de 0,63. Dans le clade des Compsognathidae, Scipionyx se retrouve à la base suivi de Sinosauropteryx, Huaxiagnathus, Mirischia et un clade incluant les Compsognathus bavarois et français.