Study of the Crocodyliformes from the Latest Cretaceous-Paleogene of the Oulad Abdoun Basin (Morocco) and comparison with contemporaneous African faunas : systematic, phylogeny and paleobiogeography
Auteur / Autrice : | Stéphane Jouve |
Direction : | Philippe Taquet, Nathalie Bardet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Paléontologie |
Date : | Soutenance en 2004 |
Etablissement(s) : | Paris, Muséum national d'histoire naturelle |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de la nature et de l'Homme - Évolution et écologie (Paris ; 1995-....) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Philippe Janvier, Patrick Vignaud |
Rapporteurs / Rapporteuses : Christopher Brochu, Ángela Delgado Buscalioni |
Mots clés
Résumé
Grâce à un intense travail de terrain entrepris au printemps 2000 dans le cadre d'une collaboration entre différents organismes français et marocains, de nombreux restes de Crocodyliformes ont été mis au jour dans les dépôts marins phosphatés du Crétacé et Paléogène du Bassin des Oulad Abdoun du Maroc. Deux taxons ont été trouvés dans ces dépôts, les eusuchiens et les dyrosaures, représentés respectivement par quatre et huit espèces. Parmi les eusuchiens on peut noter la présence de trois gavialoi͏̈des dont un thoracosaure, dont c'est d'ailleurs la première description en Afrique. Une analyse phylogénétique révèle que Thoracosaurus est un taxon monophylétique, et que Maroccosuchus zennaroi, un eusuchien des phosphates marocains déjà décrit mais enrichi de nouveau matériel, est le plus primitif des tomistominés. Les Dyrosauridae constituent un groupe dont les représentants étaient jusque là très mal connus. Ainsi, une révision taxonomique montre que '' Hyposaurus '' bequaerti doit être réattribué au genre Congosaurus, que Hyposaurus wilsoni, H. Nopcsai et Rhabdognathus rarus sont des nomina dubia, et que deux crânes de Rhabdognathus sont attribués à deux nouvelles espèces. Trois nouveaux dyrosauridés des phosphates marocains sont décrits, et l'analyse phylogénétique des Dyrosauridae dans le contexte des Crocodyliformes montre la persistance des problèmes liés à la convergence des formes longirostres dans les analyses phylogénétiques. La diversité observée dans le Bassin des Oulad Abdoun montre une forte diversification au Paléocène, alors que les crocodyliformes y sont extrêmement rares au Maastrichtien. Ainsi, n'ont-ils apparemment pas subi l'influence de la crise K-T, mais plutôt profité de la disparition des autres reptiles marins pour coloniser la majeure partie de leurs niches écologiques dès le Paléocène