Rôle de la salinité dans la dynamique et la régulation de la biodiversité des communautés de macroinvertébrés dulçaquicoles
Auteur / Autrice : | Christophe Piscart |
Direction : | Jean-Claude Moreteau |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de la vie. Ecologie. Hydrobiologie animale |
Date : | Soutenance en 2004 |
Etablissement(s) : | Metz |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : LBFE - Laboratoire biodiversité et fonctionnement des écosystèmes |
Résumé
Un intérêt croissant est porté aux conséquences des modifications du climat et de la température sur les milieux aquatiques continentaux. Une augmentation de la salinité des eaux est envisagée dans un contexte de changements globaux, due en particulier a�� l'augmentation de l'évaporation, la remonté du niveau marin et des aquifères souterraines, les changements d'occupation des sols et les processus d'érosion des bassins versants. Malgré cette perspective, le rôle de la salinité dans les écosystèmes d'eaux douces est mal connu, en particulier au niveau d'écosystèmes situés en climat tempéré. L'objectif principal de ce travail doctoral est de contribuer à une meilleure connaissance du rôle et des conséquences de l'augmentation de la salinité sur la faune des eaux. Des spécificités régionales ont permis d'étudier in situ, le rôle de la salinité dans la régulation de la biodiversité des communautés de macroinvertébrés d'une rivière, la Meurthe, présentant sur une faible distance géographique (environ 19 Km) un important gradient de salinité (0,2 à 2,6 g. L-1). La première partie de ce travail documente nos connaissances sur l'évolution des communautés de macroinvertébrés le long du gradient de salinité en terme de biodiversité et de structure mais aussi en termes de caractéristiques bio/écologiques des peuplements macrobenthiques. L'impact de la salinité a été mis en évidence à partir d'une concentration en sels supérieure à 1,4 g. L-1 avec, notament, l'installation d'espèces exotiques. Dans une seconde partie, des études aux niveaux populationnel et individuel ont permis d'expliquer les changements observés à l'échelle communautaire, notamment par l'intermédiaire de tests de tolérance à la salinité réalisés en conditions contrôlées sur 60 taxons appartenant à l'ensemble des groupes faunistiques. Plusieurs outils diagnostiques tels que l'utilisation d'habitats sentinelles et de substrats artificiels adaptés à l'étude de la salinisation ont été développés au cours de ce travail. Des investigations originales ont également été réalisées sur la possibilité d'utiliser des mesures d'asymétrie fluctuante en tant qu'indicateur d'instabilité de développement des populations naturelles soumises à un stress salin.