A la rencontre de la voyance : voyants en Moselle : Leur présence et leur rôle dans la société actuelle : essai de mise en perspective d'une branche de la parapsychologie
Auteur / Autrice : | Martial Villemin |
Direction : | Richard Lioger |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Ethnologie |
Date : | Soutenance en 2004 |
Etablissement(s) : | Metz |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Je veux montrer la présence et le rôle des voyants dans la société actuelle. Je borne mon enquête au département de la Moselle, tout en sachant que ce territoire n'a rien de spécifique à cet égard. La recherche de la véracité de la voyance n'est pas mon objectif, je veux seulement en découvrir la réalité, c'est à dire ce qui se passe entre la professionnelle et son client. J'insiste beaucoup sur la distinction à faire entre véracité et réalité. La prédominance du sexe féminin chez les voyants et chez les consultants m' a amené à m'interroger. C'est, me semble-t-il le rôle maternel de la femme qui joue. Chez les consultants mâles, on relève une forte proportion d'homosexuels. M'attachant à la réalité, je ne cache pas les diverses raisons qui peuvent faire que le consultant peut se déclarer satisfait des prédictions qu'il a reçues. On aboutit à se pencher sur l'efficacité symbolique de cet acte ésotérique ( en tout vas compris comme tel par le consultant) ; il est indéniable qu'un effet placebo peut se produire ; on peut aussi envisager ce qu'on nomme '' prophéties auto-réalisatrices'', ainsi que l'influence d'une parole forte émanant d'une autorité ; on doit enfin ne pas omettre une '' complaisance''de la part du consultant, lequel s'ingénie à faire coller les faits arrivés avec les paroles qu'il a entendues. Je termine en donnant mon opinion sur la nature et l'origine de ce qu'on nomme sixième sens. C'est ce que j'appelleHistoire naturelle du 6° sens. Je m'efforce de démontrer que le don de communication extra sensorielle serait un reliquat de capacités plus développées chez nos ancètres animaux. Il s'agit peut-être que d'une faculté de mieux utiliser, de mieux coordonner les données fournies par les sens. Enfin, je me demande, avec certains paléontologues indiscutables, s'il ne faut pas inverser les données du problème. Homo Sapiens ne serait-il pas en train d'apprendre seulement à se servir mieux et autrement de ses cinq sens ?