Thèse soutenue

La Ligue de l'enseignement-Confédération générale des oeuvres lai͏̈ques 1919-1939
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Auteur / Autrice : Nathalie Sévilla
Direction : Jean-François Sirinelli
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance en 2004
Etablissement(s) : Paris, Institut d'études politiques

Résumé

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A la fin des années 1930, la Ligue de l'enseignement-Confédération générale des oeuvres lai͏̈ques se présente comme une organisation de gauche liée au pouvoir d'Etat et comme une institution socioculturelle. La métamorphose de l'institution, mourante dans l'après-guerre, débute au milieu des années 1920. Joseph Brenier, au nom des fédérations départementales lai͏̈ques créées en marge de la Ligue, réclame une refonte des statuts de l'institution. L'introduction du principe fédératif et démocratique implique la naissance d'une confédération, et initie un réel rapprochement avec les instituteurs. Plus à gauche, la Confédération le devient en revendiquant une république plus sociale et bascule d'une lai͏̈cité imprégnée de l'idée républicaine à une lai͏̈cité imprégnée de l'idée socialiste, d'une lai͏̈cité politique et anticléricale vers une lai͏̈cité plus positive qui trouve tout son sens face à la diffusion d'une culture de masse et face au fascisme. La Confédération tisse des liens solides avec le SNI et la CGT, tout en s'en démarquant. Elle tire sa force de son pluralisme et participe à l'espace radical, socialiste et franc-maçon. L'union des gauches transcendée par l'union lai͏̈que est un point-clé de sa culture politique. Par ses secteurs spécialisés (UFOLEP, UFOCEL, UFOLEA, UFOVAL), la Ligue comble les espaces sociaux laissés vacants. Portée par la conjoncture, elle s'oriente vers une éducation de la jeunesse aux loisirs. En revendiquant le contrôle par l'Education Nationale de tout ce qui touche à l'éducation postscolaire, elle établit des relations étroites avec les structures d'Etat. Institution parapublique, elle joue même un rôle de médiateur entre l'Etat et le SNI.