Thèse soutenue

Amici principum : un aspect d'histoire politique romaine du dernier siècle de la République aux Flaviens
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Auteur / Autrice : Arnaud Suspène
Direction : Jean-Louis Ferrary
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire romaine
Date : Soutenance en 2004
Etablissement(s) : Paris, EPHE
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : École pratique des hautes études (Paris). Section des sciences historiques et philologiques
Jury : Examinateurs / Examinatrices : John Scheid

Résumé

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La présente recherche étudie l'amitié du Prince au Haut-Empire romain sous l'angle politique. Concrètement, notre démarche s'articule comme suit : sont envisagés successivement l'apparition du Prince comme sujet d'une amitié à vocation internationale mettant en jeu les limites même de l'Empire, puis les effets de l'amitié du Prince sur l'organisation administrative du monde romain, et enfin le rapport entre la sociabilité impériale. Ces développements conduisent à affirmer la diversité des relations que le prince peut entretenir avec ses contemporains et l'utilité d'une notion souple comme l'amitié dans les périodes d'indécision structurelle. Loin de constituer une organisation strictement définie sur le modèle des amitiés hellénistiques, dont elle s'inspire pourtant à l'occasion, l'amitié du Prince se révèle une notion beaucoup plus lâche, mais dont les propriétés sont aussi beaucoup plus variées et les effets plus spectaculaires que ceux de sa contrepartie hellénistique. Une attention toute particulière est portée à la question des amici principis. Bien qu'ils soient bien identifiés dans une société romaine, au point de se voir reconnaître une forme d'existence aux marges du droit, les amis n'ont pas semble t-il un statut strict qui rappellerait celui des philoi. Ils n'en sont pas moins des figures constantes du principat. La période étudiée, qui comprend la mise en place du régime impérial, permet de faire le lien entre la situation républicaine, où le problème de l'amitié a donné lieu à une abondante bibliographie, et l'affirmation de la cour impériale dont les structures se rigidifient au IIe siècle