Les paroisses et la catholicité parisienne face aux lois de Séparation des Eglises et de l'Etat 1901-1908
Auteur / Autrice : | Jacques Sévenet |
Direction : | Jean Baubérot |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences religieuses |
Date : | Soutenance en 2004 |
Etablissement(s) : | Paris, EPHE |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : École pratique des hautes études. Section des sciences religieuses (Paris) |
Mots clés
Résumé
Le XIXe siècle est marquée par le Concordat impose par Napoléon en 1802. L’époque concordataire s’achèvera le 9 décembre 1905 par le vote au Parlement des lois de Séparation des Eglises et de l’Etat. Ce siècle est bouleversé par les changements de régimes politiques, par de grands évènements culturels, industriels, coloniaux mais aussi religieux. En effet, dans la tempête déchaînée par l’affaire Dreyfuss, la montée de l’anticléricalisme et les efforts de la Libre Pensée ont pour conséquence de nombreux conflits avec les Eglises et en particulier le catholicisme. La loi sur les associations (1901), puis les lois interdisant, en 1903 et 1904, l’enseignement aux congréganistes, vont faire progresser de nombreux projets de Séparation des Eglises et de l’Etat et l’abrogation du Concordat de 1802. Choisissant d’étudier la naissance et les premières conséquences de la Séparation dans les archives des paroisses de Paris, nous nous sommes attachés à comprendre l’état d’esprit des clercs et des fidèles, ainsi que le discours illustré par le conflit des deux France : catholique et patriote d’un côté, libre vis-à-vis du religieux de l’autre. Ainsi assistons-nous, au long des pages de cette thèse, à un bouleversement de la vie paroissiale à Paris. D’une part la suppression du budget des Cultes gêne les prêtres devenus fonctionnaires rétribués par l’Etat (peu nombreux à Paris, il est vrai) ; d’autre part, la crainte d’un schisme due à l’article 4 de la loi concernant les associations cultuelles (refusées par Rome) va créer les éléments évolutifs du catholicisme parisien : formation des clercs, évangélisation des faubourgs, passage d’une religion hégémonique à une foi « proposée ».