Thèse soutenue

La crise théologico-politique du premier âge baroque : antiromanisme doctrinal, pouvoir pastoral et raison du prince; le Saint-Siège face au prisme français (1606-1627)
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Auteur / Autrice : Sylvio Hermann De Franceschi
Direction : Bruno Neveu
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire moderne de l'Europe
Date : Soutenance en 2004
Etablissement(s) : Paris, EPHE
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : École pratique des hautes études (Paris). Section des sciences historiques et philologiques
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Jean-Claude Waquet

Résumé

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Le présent travail étudie le développement, au début du XVIIe siècle, de la politique autour de l'autorité pontificale in rebus temporalibus, entre l'interdit vénitien (1606-1627) et l'affaire Santarelli (1626-1627). Trois événements ont contribué à faire du royaume de France, et surtout de la scène parisienne, un acteur fondamental de la dispute : la crise vénitienne, d'abord, au cours de laquelle les gallicans subissent l'influence de Paolo Sarpi et de ses émules ; ensuite, la querelle anglaise autour de l'oath of allegiance imposé par Jacques 1er à ses sujets catholiques ; enfin, l'assassinat d'Henri IV par Ravaillac en 1610. A partir d'une analyse événementielle et d'une lecture contextualisée des publications de l'époque, le présent travail montre en quoi l'affaire Santarelli a constitué une clôture française de la controverse de protestante papae au moyen de quoi, l'autorité monarchique a réussi à maîtriser les excès du zélantisme catholique sans pour autant laisser la victoire au catholicisme antiromain. Deux conviction ont sous-tendu l'élaboration du présent travail : la première, que l'éclosion de l'absolutisme a procédé d'une douloureuse distinction du lien d'appartenance ecclésiale et du rapport de sujétion civile, qui a visé les catholiques comme les protestants ; la deuxième, qu'en France, le premier quart du XVIIe siècle doit être conséquemment tenu comme la seconde phase d'une évolution qui a commencé avec les guerres de religions et qui s'est achevée par la domestication du zélantisme catholique, soit la construction d'un pacte d'assujettissement qui ne comprît aucune dimension confessionnelle.