Mythes de la création du monde, représentations du gibier et des plantes cultivées et définition de l'ordre social traditionnel chez les Campa Ashaninka de l'orient péruvien
Auteur / Autrice : | Enrique Carlos Rojas Zolezzi |
Direction : | Philippe Descola |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Anthropologie sociale |
Date : | Soutenance en 2004 |
Etablissement(s) : | Paris, EHESS |
Mots clés
Résumé
Dans ce texte, nous réalisons une étude des conceptions concernant la relation entre les horticulteurs-chasseurs-pêcheurs ashaninka (Amazonie péruvienne) et les êtres non humains (plantes et animaux) de leur environnement, dans la mesure où les représentations socialement produites participent de la définition des modèles d'action des acteurs sociaux. Ainsi, dans le cadre de cette recherche, nous effectuons une approche de la manière dont les Ashaninka organisent leurs relations avec les ^etres non humains de l'environnement où ils habitent, à travers l'étude de la mythologie et des taxonomies de la faune et de la flore du piémont oriental des Andes centrales. On part de la critique de l'ethnoscience pour montrer que le groupe ashaninka de l'Amazonie centrale péruvienne a développé divers niveaux de classification des animaux de la forêt. Loin d'assumer une position statique de la relation de la société ashaninka avec les non humains, nous essayons de montrer le devenir de cette société à partir des changements dans le modèle d'occupation de l'espace. C'est un aspect de l'organisation de la société qui reste en relation avec la gestion des plantes et des animaux. Les changements dans le modèle d'alliance matrimoniale, conséquence de ce procès, sont ainsi analysés, en tant que partie de l'ensemble de la dynamique de reproduction sociale.