Parasitisme et hyperparasitisme de poissons : études ultrastructurales de la reproduction de quatre digènes et description de deux nouvelles espèces de microsporidies parasites de digènes
Auteur / Autrice : | Céline Levron |
Direction : | Bernard Marchand |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie des organismes |
Date : | Soutenance en 2004 |
Etablissement(s) : | Corte |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Environnement et sociéte (Corte ; 2000-....) |
Résumé
Au niveau de la réserve naturelle des Bouches de Bonifacio (Corse, France), peu d'études sur le parasitisme des poissons ont été réalisées. Les digènes (plathelmintes, trématodes) sont un groupe très important chez les parasites de poissons. L'ultrastructure de quatre d'entre eux a été étudiée : Diphterostomum brusinae (zoogonidae), helicometra fasciata (opecoelidae), monorchis parvus (monorchiidae) et poracanthium furcatum (opecoelidae). D. Brusinae et M. Parvus sont des parasites intestinaux de diplodus annularis (sparidae), H. Fasciata parasite labrus merula (labridae et P. Furcatum parasite mullus surmuletus (mullidae). Lors de l'étude en microscopie électronique à transmission de ces quatre digènes, deux axes de recherches sont abordés. La première partie de ce travail correspond à une étude ultrastructurale de la reproduction (spermiogenèse et spermatozoi͏̈des). Dans la seconde partie, deux nouvelles espèces de microsporidies, parasites de digènes et hyperparasites de poissons, (protistes, microspora) sont décrites. Au cours de la spermiogenèse, différents processus sont mis en évidence. Chez H. Fasciata et M. Parvus, la rotation des flagelles présente un angle particulier de 120°. Un nouvel élément est décrit chez M. Parvus, appelé prolongement centriolaire. P. Furcatum possède une inclusion centriolaire au niveau de l'extrémité postérieure de son centriole. Le spermatozoi͏̈de des quatre espèces suit le modèle général décrit chez les digènes : deux axonèmes de type 9 + ''1'' caractéristiques des trepaxonemata, un noyau, des mitochondries et des microtubules corticaux. Certains éléments ultrastructuraux permettent de comparer les gamètes mâles : corps épineux, expansion latérale, ornementations externes de la membrane plasmique, nombre de mitochondries. La structure particulière de l'extrémité antérieure du spermatozoi͏̈de de M. Parvus est décrite pour la première fois lors de ce travail. L'étude en microscopie électronique de D. Brusinae et M. Parvus a révélé la présence de deux microsporidies du genre nosema naegeli, 1857. Leurs cycles de développement sont décrits. Ces deux microsporidies se distinguent des autres nosema connues ches les digènes. Elles sont nouvelles et nous proposons de les nommer nosema diphterostomi n. Sp. Et nosema monorchis n. Sp. Du nom générique de leurs hôtes. Les spores de N. Diphterostomi mesurent 2,1 x 1,4 um et ont un filament polaire décrivant 6 à 7 tours. La taille des spores de N. Monorchis est de 3,2 x 2,5 um et elles possèdent un filament polaire qui décrit 16 à 17 tours autour du diplocaryon.