Effet de longueur en lecture et en décision lexicale : études comportementales, imagerie fonctionnelle cérébrale et simulations
Auteur / Autrice : | Alexandra Juphard |
Direction : | Serge Carbonnel, Monica Baciu |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie cognitive |
Date : | Soutenance en 2004 |
Etablissement(s) : | Chambéry |
Mots clés
Résumé
L'approche comportementale, la simulation et l'IRFMf événementielle sont utilisées afin d'étudier, chez le lecteur expert, l'effet de longueur syllabique des mots et des pseudo-mots, dans les tâches de lecture et de décision lexicale. L'ensemble des résultats comportementaux met en évidence un effet différentiel de la longueur syllabique en fonction de la nature lexicale et du type de tâche, avec notamment un impact massif de la longueur en lecture de pseudo-mots. Les différentes simulations réalisées avec le réseau ACV98 (Ans, Carbonnel, & Valdois, 1998) montrent que ses performances sont très similaires à celles du lecteur humain. Les résultats d'IRMf événementielle révèlent que, quelles que soient la longueur et la tâche, les deux types d'items, mot et pseudo-mot, activent communément un réseau de régions cérébrales, notamment en relation avec des processus visuo-orthographique (cortex occipito-temporal bilatéral), phonologique (lobule pariétal inférieur bilatéral) et d'attention visuo-spatiale (lobule pariétal supérieur bilatéral). En outre, ces différents processus s'avèrent davantage impliqués durant la lecture des pseudo-mots longs que durant celle des pseudo-mots courts. Dans l'ensemble, ces résultats soutiennent fortement le modèle de lecture multi-traces ACV98, dont l'avantage principal, par rapport au modèle double voie DVC2001 (Coltheart, Rastle, Perry, Langdon, & Ziegler, 2001) et au modèle à voie unique et à traitement parallèle et distribué PMSP96 (Plaut, McClelland, Seidenberg, & Patterson, 1996), est d'expliquer et de simuler la lecture d'items tant mono que polysyllabiques.