Modifications de l'expression du gène de l'aromatase : par mutations, interférence avec l'ARNm et xénobiotiques
Auteur / Autrice : | Sophie Richard |
Direction : | Gilles-Éric Séralini |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Aspects moléculaires et cellulaires de la biologie |
Date : | Soutenance en 2004 |
Etablissement(s) : | Caen |
Mots clés
Résumé
Le cytochrome P450 aromatase est l'enzyme responsable de la conversion irréversible des androgènes en estrogènes. Le rôle majeur de ces hormones s'exerce essentiellement sur la reproduction mais aussi sur les fonctions de différents tissus. Les cas de déficience en aromatase et les études de mutagenèse dirigée ont permis de mieux connaître sa structure et son fonctionnement. Nous avons mesuré l'activité de l'aromatase en présence de ses substrats, différents selon leur biodisponibilité tissulaire. En plus de cette diversité tissulaire de l'estrogène formé, le gène CYP19 de l'aromatase présente une régulation tissulaire complexe et différentielle, notamment au niveau des tumeurs mammaires, et nous avons étudié cette régulation par différents facteurs et par mutagenèse dirigée sur des lignées de cellules humaines. Cette approche nous a également conduit à expérimenter la nouvelle stratégie de l'interférence avec les ARNm. Par ailleurs, la contribution des facteurs génétiques dans le cancer du sein notamment pouvant être inférieure à 10%, des facteurs externes pourraient jouer un rôle significatif dans le développement de cette pathologie. Les effets d'un composé industriel, le BPA et de deux pesticides, le lindane, un insecticide, et le Roundup, un herbicide composé de glyphosate et d'adjuvants, modèle intéressant pour étudier les effets combinés des produits chimiques sur la santé, ont été mesurés sur la viabilité, l'activité et l'expres-sion de l'aromatase in vitro. Cette connaissance pourrait permettre d'améliorer la prévention mais aussi de revoir l'homologation des pesticides avant leur mise sur le marché.