Thèse soutenue

La poésie de la Résistance à travers les exemples de Pierre Emmanuel, de Pierre Seghers et de quelques poètes prisonniers

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Auteur / Autrice : Ossama Al Kadouci
Direction : Jean-Claude Larrat
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langue et littérature françaises
Date : Soutenance en 2004
Etablissement(s) : Caen

Résumé

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Cette étude tente d’explorer le rôle politique efficace joué par les poètes de la Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale. Un chapitre préliminaire propose une vision historique globale de la Première Guerre mondiale et de la guerre d’Espagne, ceci afin de déterminer les causes de la Seconde Guerre mondiale. Dans un second temps, par le biais des textes poétiques, est présentée l’époque de la défaite, de l’Armistice et du gouvernement de Vichy, de l’occupation allemande, du désespoir des Français pour en arriver à l’appel du Général de Gaulle. En examinant la genèse et la constitution de la Résistance, nous découvrons comment, parmi les résistants et les maquisards, des poètes ont mis tout leur talent au service de la patrie. L’opposition entre la littérature de la Résistance et la littérature des collaborateurs, entre la presse clandestine et la censure allemande est mise en évidence. Suit un débat autour de la question des « mauvais maîtres ». Cette partie de l’étude révèle le rôle majeur de la littérature de la Résistance et montre les caractères communs à ce type de poésie avec, en conclusion, une évocation du thème de l’écrivain public. L’étude envisage ensuite le rôle esthétique et patriotique de Louis Aragon et de Paul Eluard. La poésie catholique de la Résistance, illustrée par Pierre Emmanuel, est ensuite l’objet de notre intérêt. Une attention particulière est portée à Pierre Seghers, poète et éditeur, pour son dévouement et le rôle unificateur de sa revue Poésie 40. La dernière partie de l’étude s’intéresse aux poètes prisonniers et déportés. Au terme de cette étude, quelques réponses sont offertes à la question : la poésie de la résistance, fait unique dans l’histoire de la littérature, mérite-t-elle le titre d’école littéraire ?