Variabilité et bioénergétique de la reproduction chez l'huître creuse Crassostrea gigas
Auteur / Autrice : | Martha Rosalia Enríquez-Díaz |
Direction : | Marcel Le Pennec |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Océanologie biologique |
Date : | Soutenance en 2004 |
Etablissement(s) : | Brest |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La variabilité du cycle reproductif de l'huître creuse, Crassostrea gigas, a été évaluée in situ (Bais des Veys, BDV et bassin de Marennes-Oléron, MOB) et en écloserie (à deux niveaux trophiques : niveau riche, HFL et niveau pauvre, LFL) sur un an. Nous avons observé que la concentration de phytoplancton (chlorophylle a) était le facteur principal qui influence l'intensité et la durée de la gamétogénèse. Les huîtres élevées dans une ration trophique riche (BDV et HFL) ont produit une gonade exacerbée. Cependant, l'efficacité pour émettre leurs gamètes était réduite et partielle. En plus, la période de résorption a été prolongée jusqu'à l'hiver. Par contre, les huîtres élevées dans une ration trophique pauvre (MOB et LFL) ont produit une gonade normale avec une émission de gamètes totale pendant l'été et avec une période de résorption pendant l'automne. D'ailleurs, les mesures écophysiologiques réalisées dans les huîtres élevées en écloserie, montrent que la période de gamétogénèse a influencé le débit de filtration, l'efficacité d'absorption et la respiration. En outre, le niveau trophique a influencé négativement le potentiel de croissance des huîtres pendant la période gamétogénèse active et résorption. Etant plus sévère pour les huîtres élevées dans un milieu riche. D'autre part, nous avons observé que la patrimoine génétique, était un autre facteur de variabilité du cycle reproducteur des huîtres. Deux familles génétiques différentes (caractère de survie estivale : 1) les huîtres R ou résistantes et 2) les huîtres S ou sensibles aux mortalités estivales) et élevées dans un environnement commun (Fort Espagnol, Bretagne Sud) ont été évaluées. Les huîtres sensibles ont présenté un cylce reproducteur semblable à celui observé pour les huîtres nourries aux niveaux trophiques riches (BDV et HFL). Tandis que les huîtres résistantes ont montré un cycle reproducteur semblable à celui des huîtres élevées dans de conditions trophiques pauvres (MOB et LFL)