Origine et développement des cellules germinales chez l'huître Crassostrea gigas : intérêt pour le contrôle de la reproduction en écloserie
Auteur / Autrice : | Caroline Fabioux |
Direction : | Marcel Le Pennec |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Océanologie biologique |
Date : | Soutenance en 2004 |
Etablissement(s) : | Brest |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La connaissance parfaite de la reproduction de Crassostrea gigas est essentielle à l'optimisation de la production de naissain en écloserie. Les objectifs de cette étude étaient de déterminer l'origine et les mécanismes de renouvellement annuel des germinales chez C. Gigas et de comprendre l'influence des facteurs environnementaux sur ces processus. Le gène Oyster vasa-like gene (Oyvlg), premier marqueur spécifique des cellules germinales découvert chez les bivalves a été caractérisé et utilisé pour l'étude de la lignée germinale chez C. Gigas. Ces cellules germinales, d'origine mésodermique, apparaissent différenciée dès le stade embryonnaire sous la forme de cellules germinales primordiales (PGCs), spécifiées par des déterminants cytoplasmiques maternels, dont les ARNm Oyvlg. Au stade adulte, la population de cellules germinales apparaît renouvelée annuellement par la prolifération de cellules germinales souches (GSCs) dispersées dans le tissu conjonctif pendant la période de repos sexuel. Trois conditionnements expérimentaux ont été réalisés pendant un an en écloserie afin de tester l'effet de la température et de la photopériode sur la gamétogenèse : conditionnements (1) '' naturel '' reproduisant les cycles de température et de photopériode enregistrés à Marennes-Oléron, (2) '' accéléré '', deux fois plus rapides que les cycles naturels, (3) '' hivernal '', constant à 8°C et 8h de jour. Ces expérimentations montrent que le rythme de reproduction de C. Gigas, d'une grande plasticité, se synchronise parfaitement sur celui des facteurs température/photopériode. Des photopériodes décroissantes stimuleraient la prolifération des GSCs et les températures basses (8°C-11°C) déclenchent les mitoses goniales. La modification des cycles de température et de photopériode permet d'obtenir des pontes toute l'année en écloserie.