Le chalutage pélagique dans les eaux territoriales bretonnes et vendéennes
Auteur / Autrice : | Philippe Le Rhun |
Direction : | Jean-Claude Bodéré |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géographie |
Date : | Soutenance en 2004 |
Etablissement(s) : | Brest |
Mots clés
Résumé
Mis au point par les Danois vers 1955, le développement du chalut pélagique en France a commencé à la fin des années 50. Cantonné aux zones de pêche de la Manche et de la Mer du Nord, son évolution lente n'a pas engendré de problèmes particuliers. En revanche, son introduction brutale sur la façade Atlantique (fin 70), a bouleversé les habitudes des flottilles y travaillant. Cette introduction s'est traduite sous la forme de conflits zonaux particulièrement violents ( notamment en baie de Quiberon), pour le partage des zones de pêche côtières. Ces incidents répétés aboutissent à la mise en place d'une réglementation juridique sur l'utilisation de ce chalut dans nos eaux territoriales (12 milles nautiques). La traduction cartographique des textes juridiques montre aujourd'hui, une incohérence totale sur les zones autorisées et interdites à la pratique de cet engin, car ces zones furent mises en place au " coup par coup " en réponse aux incidents répétés qui se produisaient. De plus, l'hyper-efficacité du chalutage pélagique pose actuellement un grave problème biologique. Quel est l'effort de pêche de cet engin et son impact sur une biomasse côtière déjà surexploitée ?. Cette question doit trouver au plus vite des réponses claires, car cet engin et ses dérivés (hybride GOV, Naberan) provoquent une contestation de plus en plus vive au sein du milieu maritime : remise en cause de sa pratique dans nos eaux territoriales. L'approche géographique est ici nécessaire, car une synthèse cartographique sur les zones de pêche réellement fréquentées et juridiquement autorisées permettra de déterminer les zones à risques. Sur ces bases, une nouvelle approche spatiale pourra se mettre en place. Dans une optique d'application sur le terrain, les cartes seront intégrées dans un S. I. G (Système d'Information Géographique) pour les décideurs et pourront être diffusées par le logiciel TURBO. 2000 (majoritairement utilisé par les professionnels) pour les pêcheurs. C'est en fait une approche totalement nouvelle dans la gestion des pêches côtières.