L'esclavage au Maroc : des Saâdiens au début des Álaouites (entre Ahmed al-Mansr̄ et Mulāy Ismāìl) XVIe-XVIIIe siècles
Auteur / Autrice : | Abdelkader Tellat |
Direction : | Jacques Langhade |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Cultures et sociétés dans le monde arabe et musulman |
Date : | Soutenance en 2004 |
Etablissement(s) : | Bordeaux 3 |
Résumé
Cette thèse, en deux grandes parties, traite une question épineuse, connue de toutes les sociétés: l'esclavage. Le phénomène reste encore tabou dans beaucoup de cultures et de civilisations humaines malgré quelques prétentions ici et là. La recherche a tenté de mettre en évidence la contribution de la population servile à l'histoire sociale, politique, économique, militaire et intellectuelle du Maroc sur de 2 siècles. Au temps des Saâdiens, les esclaves noirs se contentaient, vu leur nombre réduit, d'assurer la garde des sultans, d'être des éléments décoratifs des palais royaux et de servir d'intermédiaires entre les souverains et les grands fonctionnaires de l' Etat. Sous les premiers Alaouites, et puis particulièrement sous le règne de Moulay Ismaîl, le rôle, jadis limité des Noirs, s'amplifia. Les Nègres se recrutèrent, de gré ou de force, et en grandes masses, dans la vie militaire, quant-aux Oulouj, éléments d'origine étrangère, ils avaient, sous les Saâdiens, leur mainmise sur l'Administration marocaine de l'époque Au niveau de la problématique, la thèse a essayé de répondre à un questionnaire sur le phénomène de l'esclavage, son contexte historique et son développement, à partir d'une vision globale. La recherche n'a cessé, non plus, de reconstruire l'histoire de l'esclavage, d'apporter des éclaircissements sur ses traits obscurs, sur ses conditions de vie et, partant, sur les positions de la société, de l'élite et du Makhzen envers ce phénomène. Les rapports maîtres / esclaves n'ont pas été négligés durant toute la recherche.