Thèse soutenue

Etude des effets de la consommation d'alcool sur l'action cellulaire de l'acide rétinoi͏̈que et de la triiodothyronine en fonction de l'âge : approches expérimentale et biomédicale

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Auteur / Autrice : Catherine Boucheron
Direction : Paul Higueret
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences du vivant, géosciences, sciences de l'environnement. Sciences des aliments et nutrition
Date : Soutenance en 2004
Etablissement(s) : Bordeaux 1

Résumé

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Un ensemble de données plaide en faveur de l'intervention de l'alcool dans les métabolismes de l'acide rétinoi͏̈que (AR) et de la triiodothyronine (T3). Les conséquences potentielles sont importantes compte tenu des rôles joués par l'AR et la T3 dans les processus neurobiologiques et congnitifs. Par ailleurs, divers arguments expérimentaux suggèrent qu'une hypoexpression des voies de signalisation cellulaire de l'AR et de la T3 puisse être impliquée dans l'apparition de certaines altérations neurobiologiques liées au vieillissement. Le premier objectif de notre recherche était de mieux comprendre l'influence d'une consommation chronique d'alcool sur l'action cellulaire de l'AR et de la T3, chez des souris C57B1/6 adultes et âgées, et ses conséquences neurobiologiques, en mesurant (i) l'expression des récepteurs nucléaires de l'AR (RAR, RXR) et de la T3 (TR) et de certains de leurs gènes cibles impliqués dans la plsticité synaptique (la transglutaminase tissulaire, la neuromoduline et la neurogranine), (ii) les perfomances mnésiques des animaux. Les principaux résultats obtenus montrent que : L'administration d'un antagoniste de synthèse des RAR à des animaux adultes alcoolisés supprime la rurexpression des RAR et RXR dans le cerveau et améliore leurs capacités mnésiques. Une consommation modérée d'alcool, chez l'animal âgé, est susceptible de réinduire les voies de signalisation de l'AR et de la T3, hypoactivées avec l'âge, et d'atténuer certains déficits mnésiques liés au vieillissement. Ainsi dans les conditions d'alcoolisation chronique mises en oeuvre nos résultats montrent que les répercussions neurobiologiques et cognitives induites par la consommation d'alcool dépendent de l'âge du sujet et produisent des effets ''bi-directionnels'' (i. E, une perturbation ou une facilitation). Par la suite, nous avons cherché à éprouver chez l'homme nos hypothèses construites à partir de données obtenues chez l'animal. Nous avons mis en évidence une corrélation entre la consommation d'alcool et l'expression des ARNm des TRα et RARα dans les cellules mononucléés du sang de sujets âgés, sans variation des paramètres sériques des statuts vitaminique A et thyroi͏̈dien. Ces résultats suggèrent (i) une augmentation de la biodisponibilité intracellulaire de l'AR et de la T3 induite par l'alcool, (ii) que l'expression des récepteur nucléaires de l'AR et de la T3 dans les cellules mononuclées pourraient constitué un marqueur de l'impact de l'alcool sur les systèmes biologiques.