Thèse soutenue

Essais sur la cointégration non linéaire : une application au modèle de zone cible sur le taux de change bilatéral franc français/mark allemand

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Auteur / Autrice : Mustapha Baghli
Direction : Anne Péguin-Feissolle
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance en 2004
Etablissement(s) : Aix-Marseille 2

Résumé

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Nous avons pris le parti dans cette thèse de dépasser le cadre standard de la cointégration en nous plaçant dans des perspectives à la fois théorique et empirique. Dans un premier temps, nous avons adopté une démarche purement économétrique en apportant des éléments de réponse au problème de la prise en compte simultanée de la dépendance et de la non-linéarité. Nous avons notamment suggéré deux stratégies de test qui permettent l'inférence de l'intégration et de la cointégration sans référence à un PGD imposé de manière ad hoc. Nous avons également complété cette approche en proposant deux tests qui valident la pertinence d'un a priori sur la forme paramétrique de la relation de long terme. Par ailleurs, nous avons avancé une notion de causalité qui ne dépend nullement d'une représentation sous-jacente du lien causal et avons proposé une procédure de test associée. Dans un second temps, nous avons traité la question du dépassement de la propriété linéaire de cointégration sous l'angle empirique. Pour cela, nous avons concentré notre discussion sur la parité nominale FF/DM et avons dérivé ses déterminants fondamentaux à partir d'une version stochastique du modèle monétaire de Dornbusch avec prix visqueux. Cette partie de la thèse a fait clairement ressortir que le modèle de détermination du taux de change, qui incorpore au cadre analytique de Krugman des rigidités nominales, améliore l'interprétation économique des mouvements du cours de change et fait davantage ressortir les effets non linéaires. En outre, nous corroborons davantage l'existence d'une gestion asymétrique des déviations du cours FF/DM par rapport à son niveau fondamental. Toute sous-évaluation significative du FF était sévèrement combattue ou du moins éliminée plus rapidement qu'une sur-évaluation du FF d'ampleur similaire. C'est par l'ancrage nominal au DM que la France a tenté d'asseoir la crédibilité de sa devise.