Dyslexie de développement et traitement
Auteur / Autrice : | Sonia De Martino |
Direction : | Véronique Rey |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance en 2004 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille 1 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Les travaux en neuropsychologie et en psycholinguistique réalisés sur la dyslexie de développement ont révélé que la conscience phonologique - compétence linguistique jouant un rôle fondamental dans l'acquisition de la lecture - était déficitaire chez les enfants dyslexiques. Parallèlement, les travaux réalisés en perception de parole ont mis en évidence que les déficits phonologiques des enfants mauvais lecteurs pourraient résulter d'un déficit général d'ordre temporel. Ce déficit résiderait dans un traitement erroné de fenêtres temporelles brèves (transitions formantiques et I. S. I. ) contenus dans les sons de la parole. Ces performances des enfants dans la perception de l'ordre de ces sons. Toutefois, le lien qui pourrait exister entre difficultés de traitement temporel et erreurs de segmentation phonémique repérées chez des enfants dyslexiques n'a jamais été réellement explicité. L'hypothèse que nous proposons repose sur le postulat que la durée brève des traits distinctifs qui constituent les phonèmes entraînerait des difficultés dans le traitement ''séquentiel'' des phonèmes. Trois groupes d'enfants dyslexiques ont été testés sur leurs capacités en J. O. T. Et en discrimination temporelle de deux phonèmes du français dans deux conditions : ''parole normale'' ''parole temporellement modifiée''. Les résultats de ces expérimentations révèlent que des enfants francophones ayant une dyslexie phonologique présentent un déficit de ''traitement séquentiel'' au niveau phonémique et infra-phonémique ainsi qu'un déficit en discrimination temporelle qui ne sont pas retrouvés chez les enfants témoins. L'amélioration significative des performances en ''parole ralentie'' révèle ainsi le lien qui existe entre jugement d'ordre temporel et durée des phonèmes. Le J. O. T. Apparaît ainsi comme un facteur déterminant qui intervient dans la construction des représentations phonologiques et la parole ralentie pourrait constituer un outil d'entraînement à la perception de structures phonologiques.