Tarascon au XVe siècle : espace et société au temps des derniers comtes angevins de Provence (1400-1481)
Auteur / Autrice : | Claude Roux |
Direction : | Noël Coulet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire et culture de l'Europe méditerranéenne |
Date : | Soutenance en 2004 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille 1 |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université de Provence. Faculté des lettres et sciences humaines (1969-2011) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Sis au bord du Rhône, Tarascon en récolte aussi bien les avantages que les inconvénients. La ville souffre encore au XVe siècle de l'insécurité qu'engendre cette grande voie de communication (routiers, piraterie, crues dévastatrices). Famines et épidémies de peste, ajoutées aux dérèglements climatiques, aboutissent à de véritables années noires laissant la ville exsangue. Néanmoins Tarascon puise sa force dans son vaste territoire enrichi du limon apporté par le fleuve. L'essor des mas et de l'élevage concourt à la reconquête de l'espace rural tarasconnais. Protégée par son enceinte, la ville s'étend sur une trentaine d'hectares divisée en sept quartiers dont une juiverie. Dotée d'un port fluvial, de péages, d'un grenier à sel, de boutiques et d'ateliers, la ville est aussi chef-lieu de viguerie et résidence royale. Tarascon est en chantier permanent : la reconstruction de son château commence et perdure tout le siècle tout comme la restauration de nombreux édifices religieux. La population très diverse est fortement renouvelée grâce à une immigration venue principalement des régions rhodaniennes. A sa tête, se trouve une oligarchie aux liens matrimoniaux étroits qui concentre une large part des richesses. La solidarité s'exprime néanmoins avec le développement du mouvement confraternel, qui participe au foisonnement artistique tarasconnais. Quelques lettrés commandent des oeuvres d'art à des peintres et verriers attirés par la présence du roi René, poète et mécène, afin d'orner églises et chappellenies privées.