La politique française en Indochine : 1947-50 : histoire d'une décolonisation manquée
Auteur / Autrice : | Daniel Varga |
Direction : | Van Thao Trinh |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Espaces, cultures, sociétés |
Date : | Soutenance en 2004 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille 1 |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université de Provence. Faculté des lettres et sciences humaines (1969-2011) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La période 1947-1950 est une période d'une importance particulière dans l'évolution de la politique française en Indochine. Elle est marquée pr l'action de deux Hauts Commissaires : Emile Bollaert et Léon Pignon. Longtemps négligés au profit de secteurs militaires, ils ont pourtant eu une action décisive sur les choix de la politique suivie en Indochine. Celle-ci s'organise autour de trois piliers. Face aux partisans de la reprise des contacts avec Hô Chi Minh, d'autres, à la fois dans la classe politique, chez les militaires et les fonctionnaires des Services civils, s'emploient à écarter systématiquement le chef du Viêt Minh des négociations. Le second pilier de la politique française consiste à rapeler sur le trône un souverain dont on avait réduit les pouvoirs pendant des années et qui avait abdiqué devant Hô Chi Minh. Le contre-feu allumé par les Français face à Hô Chi Minh a du mal à prendre ; pire encore, il tend à se retourner contre eux. Enfin, le troisième pilier de sa politique, la France cherche à internationaliser le conflit. Elle justifie la guerre menée en Indochine comme étant faite pour le Vietnam et le monde libre. Longtemps prudents voire hostiles à l'égard de Bao Dai et de la politique française, les Américains évoluent lentement vers le soutien de la politique française pendant que le Viêt-Nam bascule du conflit colonial au conflit idéologique. Léon Pignon illustre le rôle des Services civils dans cette période-clé. La France entend passer des colonies à la fiction des Etats Associés. Il s'agit d'examiner cette évolution de la politique française en Indochine durant les missions de Bollaert puis de Pignon en nous interrogeant sur les pressions politiques nationales et internationales qu'elle subit. C'est donc l'étude d'une décolonisation manquée alors que rien n'était pourtant inexorable.