De la perspective expérimentale de Filippo Brunelleschi au décor des films
Auteur / Autrice : | Jean-Luc Antonucci |
Direction : | Guy Chapouillié |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Cinéma |
Date : | Soutenance en 2003 |
Etablissement(s) : | Toulouse 2 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Au XVe siècle, Filippo Brunelleschi, futur architecte du dôme de la cathédrale de Florence, réalise deux panneaux peints dont une nouvelle lecture est proposée. Il n'est pas seulement le génial découvreur que consacre la tradition. Créateur et expérimentateur, il défriche de nouveaux espaces : ceux de l'image et ceux de l'architecture. Ses expériences signalent le moment de la séparation entre l'optique (la perspectiva naturalis) et la perspective (la perspectiva artificialis) en même temps qu'elles manifestent l'exigence d'un temps spécifique pour une réflexion préalable, étape indispensable de la création. Au delà d'un nouveau mode d'expression graphique, l'orfèvre-architecte forge de ses mains un nouvel outil d'aide à la conception qui lui permettra de pré-voir ses projets et d'affirmer la fonction de maître de l'œuvre. Notion de maîtrise de l'œuvre qui permet de revenir sur la question du décor des films dont il faut considérer, à la lumière de la réflexion sur la démarche de F. Brunelleschi, qu'il n'est pas du seul ressort du décorateur mais du réalisateur qui en est, avec le montage, le vrai concepteur.