Les Saloum-Saloum à la conquête de la forêt classée de Pata, Casamance, Sénégal : l'arachide comme vecteur d'un espace migratoire
Auteur / Autrice : | Mamady Sidibé |
Direction : | Bernard Charlery de La Masselière, Gora Mbodj |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géographie. Études rurales |
Date : | Soutenance en 2003 |
Etablissement(s) : | Toulouse 2 en cotutelle avec Université de Saint-Louis (Sénégal) |
Résumé
Alors que les discours se sont multipliés ces dernières années sur la désaffection des paysans envers l'arachide, un nouveau processus de colonisation agricole vient rappeler le lien fondamental qui les unit à cette culture. Construite patiemment, leur identité arachidière ne perd pas de sa substance, seul son expression change. Au début des années 1980, la saturation foncière enregistrée au Saloum, la sécheresse, etc. , ont déterminé des milliers de Saloum-Saloum à prendre le chemin de la forêt classée de Pata. Avec la complicité de l'Etat et de certains autochtones, le processus s'est poursuivi au fil des années. Toutefois, la ''course foncière'' a été marquée par des conflits entre autochtones et migrants et entre migrants : ''celui qui a faim se soucie peu de la manière de manger'' disent ces derniers. Avec leur implantation dans la forêt de Pata, ils investissent en permanence un espace désormais élargi, l'espace migratoire : ''celui qui ne marche pas ne fera rien marcher'' aiment-ils à rappeler.