Recherches sur le statut juridique des femmes en Afrique
Auteur / Autrice : | Joséphine Bitota Muamba |
Direction : | Marie-Hélène Bernard-Douchez |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Droit |
Date : | Soutenance en 2003 |
Etablissement(s) : | Toulouse 1 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L'une des particularités des pays africains est le pluralisme juridique. Et l'examen du statut juridique des femmes dans ces pays tient compte de ce fait. La question essentielle est : quels sont les droits et les devoirs qui sont reconnus aux femmes dans une Afrique héritière du système juridique des anciennes métropoles ? L'analyse montre que la statut des femmes se situe à cheval entre trois systèmes juridiques. Les droits traditionnels statutaires, encore vivaces, soumettent la femme à l'homme au nom de ''l'éternel hier''. Les États, dans un souci de réalisme, s'inspirent de cette hiérarchie ancestrale pour accorder la prééminence à l'homme dans les Codes de la famille et dans le domaine public. Les organisations internationales en charge de la promotion des droits des femmes, insistent de leur côté sur la capacité des femmmes à être des actrices du développement socio-économique comme corollaire de la reconnaissance de leurs droits. Ces trois positions, en rupture avec l'universalité de la dignité humaine qui sous-tend toutes les dispositions en faveur de l'égalité et de l'inconditionnalité des droits universels, doivent être revues. C'est pourquoi la solution serait de reconsidérer l'éducation des femmes comme un droit fondamental et inconditionnel en s'appuyant sur des politiques publiques volontaristes avec l'aide des acteurs internes et internationaux.